UnderHentai Review

Le hentai était pour moi la dernière frontière en matière de porno. Pendant longtemps, je n’en ai pas compris l’intérêt. Il existe littéralement des centaines de milliers de vidéos de vraies femmes de toutes tailles, formes et couleurs, faisant tout ce que vous pouvez imaginer, disponibles en ligne (et dans la plupart des cas, gratuitement). Alors, qu’est-ce qu’un dessin animé réalisé par un Japonais qui n’a probablement pas vu (et encore moins touché) une femme nue depuis trois mois pouvait bien m’offrir ?

Après avoir exploré UnderHentai, l’un des plus grands sites internet regroupant des centaines de dessins animés érotiques japonais, j’ai trouvé ma réponse : du porno fétichiste parmi les plus obscurs, les plus étranges et les plus incroyablement excitants qui soient. En quelques minutes, on peut facilement tomber sur une dizaine de vidéos aux contenus tellement bizarres qu’il faudrait quadrupler le budget d’un film porno traditionnel pour seulement approcher les fantasmes que l’on trouve sur UnderHentai.

Si vous voulez voir des démons à tentacules peloter une écolière (dont l’âge est inconnu) dans un train, vous allez avoir bien du mal à trouver votre bonheur ailleurs. Vous finirez peut-être par en trouver une en cherchant bien, mais vous ne trouverez probablement qu’une seule vidéo, et encore, elle ne sera sans doute pas terrible. Sur UnderHentai, vous verrez que ce genre de situation est monnaie courante ; votre seul problème sera de choisir la meilleure.

Et quand je dis que la collection est immense, je pèse mes mots. À mon avis, il y a près de mille séries hentai au menu. Ce ne sont pas mille vidéos, mais mille séries, chacune avec plusieurs épisodes et saisons, certaines s’étalant sur des années. Tout est de qualité professionnelle, donc quasiment tout vaut le coup d’œil. Vous pouvez même dire que vous regardez des films étrangers. Ainsi, tant que personne ne vous pose de questions, on vous prendra pour une personne ouverte d’esprit et cultivée, et non pour le pervers reclus que vous êtes en réalité.

UnderHentai suit même les nouvelles sorties. Pour un fan de hentai occasionnel, cela peut paraître anodin, mais il paraît que les initiés suivent les nouvelles séries comme tout le monde suit Game of Thrones. Tous les deux ou trois jours, un nouvel épisode sort et apparaît quasiment instantanément sur UnderHentai. Vous pouvez même consulter les prochaines sorties de vos séries préférées, au cas où vous seriez tellement pris par l’intrigue que vous auriez besoin d’un jour de congé, entouré de lubrifiant et de mouchoirs. Encore une fois, dites simplement à votre patron que vous assistez à un festival de cinéma étranger. Il se doutera de quelque chose, mais il sera probablement trop poli pour vous démasquer.

Trouver ce qu’il vous faut

Si vous êtes un amateur de hentai (je sais que vous l’êtes), si vous n’êtes pas trop difficile (évidemment), et si vous êtes en manque (trois sur trois), UnderHentai est fait pour vous. Jetez un œil à ce qui s’affiche et choisissez quelque chose qui vous plaît. En quelques secondes, vous verrez une fille d’une maigreur suspecte, avec des seins démesurés façon dessin animé, se faire asperger de sperme par un pénis censuré. Fermez votre braguette, lavez-vous les mains et vaquez à vos occupations sans que personne ne se doute de rien.

Mais si tout ne vous convient pas, vous risquez de rencontrer quelques problèmes. Le principal étant que presque aucun titre ne contient un seul mot d’anglais. Pour autant que je sache, « Ecchi na Onee-chan ni Shiboraretai » pourrait être exactement ce que je cherche, mais il pourrait aussi s’agir d’une œuvre expérimentale mettant en scène des hommes obèses et solitaires essayant de se masturber. Si c’est le cas, vous devriez peut-être contacter UnderHentai pour qu’ils s’inspirent de vous pour la suite. Mais pour des gens comme moi, cette incertitude peut être un peu déstabilisante.

Heureusement, UnderHentai propose un filtre de genre très spécialisé. Ce ne sont pas les mêmes catégories basiques que sur un site de vidéos classique. Au lieu de porno avec des adolescentes, vous trouverez du loli (faites une recherche si vous ne savez pas, mais ne venez pas vous plaindre si une camionnette blanche se présente devant chez vous), et au lieu de catégories comme amateur et MILF, vous trouverez des contenus plus excitants comme des démons, des elfes, des harems, des succubes et des vampires.

Heureusement, vous pouvez aussi trier les vidéos par popularité de la semaine, du mois, de l’année ou de tous les temps. C’est probablement le meilleur point de départ pour un débutant. Regardez quelques vidéos, découvrez ce qui vous plaît, puis allez dans la section des genres pour en trouver davantage. Finalement, vous vous enfoncerez tellement dans ce terrier de lapin que vous ne quitterez plus votre chambre, à la recherche constante de contenus scatophiles elfiques de plus en plus obscurs. Votre qualité de vie risque d’en pâtir, mais au moins vous aurez un excellent endroit pour trouver tout ça.

Si cette petite barre noire ou cette bande de pixels qui floute les parties les plus intéressantes vous agace, le site propose même une section avec des vidéos non censurées. Personnellement, ça ne m’a pas vraiment dérangé : ce qui me plaît, c’est le visuel et le sonore, impossibles à reproduire dans la vraie vie, pas les dessins détaillés de pénis et autres détails anatomiques. Mais bon, l’option est là si besoin.

Si vous vous masturbez en déplacement, toutes les fonctionnalités sont disponibles sur la version mobile. Les deux versions sont identiques, à l’exception de la mise en page, adaptée aux petits écrans. En fait, la version mobile d’UnderHentai est peut-être même un peu mieux que la version ordinateur, car elle ne semble pas être envahie de publicités (comme je l’expliquerai plus bas). Si un cosplay extravagant vu à la Comic-Con a éveillé quelque chose en vous, n’hésitez pas à filer discrètement aux toilettes et à vous faire plaisir.

Problèmes de langue, liens manquants et publicités

Cela dit, UnderHentai n’est pas parfait. Vu la richesse de son contenu, il faut accepter quelques inconvénients. La vie n’est pas un long fleuve tranquille et les succubes sexy ne veulent pas vraiment boire votre sperme, mais on peut faire avec et profiter de la vie (et d’UnderHentai) autant que possible.

Ce qui m’a d’abord dérangé, c’est l’absence quasi totale de doublage anglais dans les vidéos. C’est compréhensible, vu que le Japon est sans doute le seul pays assez isolé pour dessiner du porno alors que de vraies femmes sont prêtes à en faire, mais ça m’a quand même agacé. Comment apprécier le contenu sans comprendre les dialogues ?

Soyons honnêtes : on ne regarde pas de porno pour des dialogues captivants. Si vous cherchez une expérience artistique, regardez plutôt un Scorsese après vous être masturbé. Quand on se masturbe, on a mieux à faire. Si vous tenez vraiment à suivre l’histoire, la grande majorité des vidéos proposent des sous-titres anglais optionnels, vous permettant ainsi de suivre le texte en même temps que le cours et d’en saisir l’essentiel.

Bien plus agaçant, mais heureusement beaucoup moins fréquent, c’est que certains liens vers les vidéos sont morts. UnderHentai n’héberge pas les vidéos sur ses propres serveurs, et il arrive donc que les plateformes tierces qui le font finissent par les supprimer. Pour pallier ce problème, UnderHentai agrège les liens vers les vidéos provenant de plusieurs sources. Dans tous les cas que j’ai rencontrés, au moins un des quatre liens fonctionnait, mais devoir cliquer partout pour trouver la bonne vidéo peut être distrayant, surtout quand on veut juste se plonger dans son harem privé.

Le pire aspect d’UnderHentai, et de loin, ce sont les publicités. Elles sont partout. À chaque fois que je cliquais sur une vidéo, plusieurs s’affichaient. Oui, plusieurs ! Une fois, j’ai même eu quatre pop-ups qui s’étalaient sur tout mon écran après un seul clic.

Ce serait impardonnable s’il n’existait pas une solution simple. Certains sites porno ont cherché à contourner les bloqueurs de pop-up, mais UnderHentai semble faire exception. Téléchargez et installez une protection pour votre navigateur et vous pourrez vous masturber en toute tranquillité. C’est comme un préservatif, mais pour le porno, et vous auriez tout intérêt à l’utiliser, car je sais que vous ne fréquentez aucune femme dans la vraie vie.